Contraction subite, intermittente et involontaire du muscle diaphragme sous forme de spasmes entraînant une brusque secousse de l'abdomen et du thorax s'accompagnant d'un bruit rauque appelé hoquet.
Cause
C'est l'irritation du diaphragme, ou plus précisément du nerf phrénique qui est le nerf innervant le diaphragme, qui est à l'origine du hoquet.
Au cours de certaines pathologies, notamment les pleurésies (inflammation des plèvres qui sont les membranes recouvrant et protégeant les poumons), des pneumonies (maladies pulmonaires de façon générale) ou au cours de certaines affections touchant l'estomac ou le pancréas. En ce qui concerne les affections gastriques ou pancréatiques, il s'agit généralement de la compression du nerf phrénique par une tumeur bénigne ou maligne.
La constriction (resserrement circulaire) de la glotte et la vibration des cordes vocales est à l'origine du bruit guttural (provenant de la gorge) survenant au cours du hoquet.
Pathologie
Les crises de hoquet sont courantes dans la population générale et quelquefois susceptibles de durer plusieurs minutes voire plusieurs heures (plus rarement heureusement).
Elles surviennent le plus souvent sans cause initiale et cessent d'elles-mêmes. Ce phénomène fréquent, particulièrement chez le nouveau-né qui avale de l'air lors des tétées, est habituellement banal.
Mais le hoquet peut parfois être un symptôme d'une pathologie plus sérieuse :
Le hoquet épidémique, appelé myoclonie diaphragmatique, constitue une forme probable de l'encéphalite épidémique.
Une lésion du bulbe rachidien ou une péricardite (inflammation des membranes de recouvrement et de protection du cœur) peuvent également être à l'origine de la survenue de hoquet.
La myalgie épidémique (appelée également maladie de Bornholm, pleurodynie contagieuse, poliomyélite sans paralysie, rhumatisme musculaire de poitrine, crampes passagères du diaphragme, grippe de Dabney, grippe du diable, grippe d'été, méningite myalgique, myosite épidémique, pleurésie épidémique) est une infection survenant de manière épidémique, relativement fréquente en été en Amérique du Nord, dans les pays scandinaves, dans le nord de l'Europe, en Angleterre et en France, due au virus Coxsackie B. appartenant au genre entérovirus et à la famille des Picornavirus. Les symptômes de cette pathologie persistent pendant une dizaine de jours et comprennent entre autres un hoquet.
Traitement
Certains remèdes populaires (comme le fait de faire sursauter de peur la personne qui a le hoquet) ne permettent habituellement pas d'interrompre le hoquet.
Le fait d'aspirer (faire entrer de l'air) au fond des poumons et à garder celui-ci le plus longtemps possible semble plus efficace.
D'autres méthodes font appel au massage de la partie avant des doigts ou à la position "tête en bas".
Pour certains, il est quelquefois nécessaire d'avoir recours à des médicaments antispasmodiques qui permettent de calmer les spasmes lorsque les crises deviennent insupportables ou particulièrement longues et répétitives. En effet, celles-ci peuvent éventuellement avoir un impact sur l'alimentation du patient et sur son sommeil.
Quelquefois, une perfusion de chlorpromazine est nécessaire pour faire cesser le hoquet.
Les cas les plus graves, exceptionnellement, une hospitalisation en service de réanimation permet l'injection au moment des crises d'un anesthésique à l'endroit où le nerf phrénique pénètre dans le diaphragme.