Le clonage humain reproductif n'a pas d'intérêt. De toute façon il n'est pas au point. Un clonage partiel (thérapeutique), pourquoi pas, j'entends par clonage partiel, cloner certains organes dans un but thérapeutique (foie, pancréas, rein cellules cardiaques, cellules sanguines...), cela peut rendre service pour soigner certaines maladies nécessitant une greffe, d'autant qu'il y a plus de receveurs potentiels que de donneurs.
Pourquoi le clonage reproductif est-il sans intérêt et à la limite dangereux surtout s'il est associé aux OGM. Car on fait de l'eugénisme. Il y a encore des crétins pour y croire. Selon quels critères ? Les bons aryens, les mauvais juifs on voit ce que cela a donné à la seconde guerre mondiale. Si on avait su cloner, qu'est-ce que serait devenue la race humaine ?
Donc le clonage humain ne doit pas tomber dans de mauvaises mains (dictateurs, sectes comme Raël). On clone beaucoup les plantes (le bouturage est un clonage, le microbouturage est un clonage, avec un seul bourgeon de rosier, on obtient un million de pieds identiques en 2 ans). On clone évidemment des plantes qui ont des caractéristiques qui nous intéressent, rendement en général, résistance aux maladies. Ainsi il y a des régions entières qui n'ont qu'un pommier répété à des milliers d'exemplaires. Avec tous le même génotype et le même génome, aucune variabilité. Fini la biodiversité, seuls quelques gènes sont sélectionnés. L'uniformisation. Si une maladie nouvelle (une maladie virale) arrive tout le clone va être atteint. Tout risque de mourir. Alors que dans les espèces sauvages non clonées il se trouvera des individus qui seront naturellement résistants. Il suffira de croiser génétiquement une variété avec une variété résistante même si par ailleurs elle a de moins bonnes caractéristiques. (rappelez-vous le phylloxéra) On a sauvé la vigne française bonne productrice mais sensible au phylloxéra avec des plants américains moins goûteux mais résistants. D'où l'intérêt de conserver le maximum d'espèces et donc de gènes. Et de les brasser. On connait 2000 variétés de tomates et de pommiers et 200000 variétés de blés. Seules quelques dizaines de variétés sont commercialisées. Le clonage peut dans ce cas sauver certaines espèces devenues rarissimes.
Mais revenons à l'homme et aux animaux. On joue encore aux apprentis sorciers. Chez les animaux il ne reste pratiquement pas de cellules embryonnaires même à la naissance. Aussi on pratique le clonage à partir des cellules embryonnaires en coupant l'oeuf avant même différenciation. Là ça ne marche pas mal avec les Vertébrés inférieurs et même supérieurs (vache) mais très rapidement dès qu' il y a différenciation il y a de plus en plus d'échecs. Chez le Xénope , un petit crapaud on réussit à obtenir un individu complet à partir de cellules intestinales mais avec une réussite inférieure à 1%. On a réussi à cloner Dolly à partir de cellules adultes mais mauvaise surprise ses cellules avaient l'âge de celles de sa mère. Les satellites petits éléments à l'extrémité des chromosomes semblent jouer le rôle d'attache du collier de perles constituant l'ADN des chromosomes. Et cette attache semble déjà usée lors du clonage et les perles tombent quand ça casse. En gros il faudrait une attache neuve. La programmation de la mort, de la longévité maximum semble liée à ce système qu'on ne maitrise pas pour l'instant. Donc pour l'instant quel intérêt de faire du clonage reproductif si un clone humain ne vivait que 5 à 10 ans ? Quel est l'intérêt du clone lui-même, il est génétiquement semblable à son parent mais c'est l'éducation qui fait l'individu. Il existe des clones humains naturels ce sont les jumeaux vrais. Beaucoup de ressemblances physiques, mêmes potentialités génétiques mais c'est l'éducation et le milieu de vie qui feront l'individu. On aurait pu faire de petits Einstein, de petits Hitler, ils n'auraient pas eu forcément les mêmes caractéristiques de personnalité que leurs géniteurs. Par contre il n'y a pas eu de brassage génétique nouveau qui permet à de nouveaux gènes de se rencontrer. C'est justement le croisement hybride qui fait la force d'une espèce (hétérosis). Quand on croise des individus ayant presque les mêmes gènes, c'est le cas quand on se marie entre cousins proches on favorise la rencontre de gènes déficients. On augmente la probabilité de maladies génétiques. Quand deux individus très différents génétiquement se rencontrent les caractéristiques s'ajoutent et les individus issus de ces rencontres sont plus résistants. C'est certain ça va boucler le bec aux racistes. Les mariages consanguins ont produit des générations de tarés. Le clonage reproductif ne ferait que favoriser la perpétuation de générations de gens pas forcément sains, et la technique même du clonage non maitrisée actuellement ajouterait des tares supplémentaires car on n'est pas sûrs que toutes les caractéristiques du parent soient retransmises au clone. Et quel seraient les critères pour choisir qui cloner ? Un grand chef spirituel, un surdoué, un prophète ? Une autre manière de perpétuer le culte de la personnalité. Chez les végétaux dans les méristèmes, il y a des cellules restées embryonnaires capables de se dédifférencier facilement et naturellement. Pas chez les animaux supérieurs qui ont perdu cette faculté de dédifférenciation indispensable au clonage ou à la regénération. Avec une méduse ou un polype, animaux très primitifs et peu différenciés, on peut les couper en morceaux qui donneront autant d'individus identiques. Chez l'homme le clonage reproductif n'est donc pas souhaitable pour des raisons éthiques et de sécurité (pour le clone). Mais pour le clonage thérapeutique à partir d'embryons ou de cordon ombilical il pourra permettre d'importantes avancées de la médecine. Ne serait-ce pas rassurant de savoir qu'on a au congélateur ses propres cellules de foie, de coeur, de poumon ou de cellules sanguines qui nous attendent en cas de destruction de ces organes. Alors faut-il interdire la poursuite des recherches sur le clonage humain. Certainement pas mais il ne faut pas mettre cette recherche dans n'importe quelles mains et qui doit rester de la recherche fondamentale pour mieux comprendre le vivant. La recherche fondamentale débouche sur des applications nouvelles imprévues qui font avancer nos connaissances médicales dans le cas présent. Mais il faut un code éthique, pas question de produire des individus humains clonés. Le problème est le même pour les OGM. Il faut poursuivre activement la recherche mais on n'en a pas besoin dans l'alimentation pour l'instant et peut-être jamais. Mais ils seront et sont déjà très utiles pour la médecine, un Escherichia Coli OGM qui reçu le gène humain de l'insuline est capable de fabriquer de l'insuline humaine en quantité énorme (intéressant pour les diabétiques). Le Téléthon fait de la recherche ayant un rapport avec les OGM, ce n'est pas tout à fait des OGM car les gènes proviennent d'espèces différentes pour les OGM, ici il s'agit d'arriver à injecter le bon gène dans toutes les cellules d'un individu possédant les mauvais gènes. La technique est très proche de celle permettant l'obtention d'OGM qu'on fera produire par un bactérie OGM dans laquelle on aura injecté le bon gène. On vous injectera la bactérie non pathogène qui contiendra le virus non pathogène dans lequel sera incorporé le gène humain sain. Quand le virus entrera dans chaque cellule il libérera le bon gène qui viendra remplacer le gène déficient. Génial en théorie mais ce n'est pas encore au point chez l'homme. Ainsi on pourra guérir la mucoviscidose, la myopathie de Duchenne et toute les maladies génétiques. Donc il faut aussi encourager les recherches sur les OGM thérapeutiques. Et se méfier des grands trusts américains en particulier qui pour des histoires de gros sous voudraient nous faire manger des OGM à tout va alors qu'ils présentent des risques potentiels pour la santé et l'environnement. On ne joue pas aux apprentis sorciers avec la biologie. Chez l'homme la sélection naturelle ne se fait presque plus, à cause de la médecine qui rend presque chaque individu viable. Les individus sont moins forts par manque de sélection naturelle. Autrefois une simple appendicite était fatale à 100%, la peste et le choléra terrible mais il y en a qui y ont réchappé. Pour le Sida, il en est probablement de même mais où sont les individus résistants ? Il y a 200 ans cela aurait décimé la population. Plus maintenant si on prend quelques précautions. On craint aussi pour Ebola. et pour la grippe aviaire qui pourrait bien s'allier à la grippe humaine. On voit mieux l'intérêt de la diversité génétique, il y aura toujours des individus résistants. Ce ne serait pas le cas si on était tous clonés.